Leurs divergences, ils les qualifient désormais de « distractions ». Avec cette déclaration commune, les représentants des trois mouvements veulent marquer le coup. Candide Okéké, directrice de cabinet du président de l'Apareco, précise : « Chacun arrive avec ses bagages, avec ses défauts aussi, mais nous sommes obligés de nous mettre au-dessus de certaines petites choses pour nous consacrer à l'objectif principal, qui est la survie de notre population. »
Pourquoi une synergie maintenant ? « Parce que l'heure est grave », affirme Edo Olito Maloudji, le représentant de l'UDPS à Paris. Le premier test pour cette mobilisation commune sera le sommet de la Francophonie prévu en octobre à Kinshasa. Edo Olito Maloudji s'en explique : « Au cas où l'Organisation internationale de la francophonie déciderait de maintenir la tenue de ce sommet en République démocratique du Congo, nous appellerons toutes les forces vives de la RDC à se mobiliser pour empêcher par tous les moyens le déroulement paisible de ce sommet à Kinshasa. »
Les trois mouvements assurent que ce n'est qu'un début et lancent un appel à d'autres opposants, comme l'indique Fanfan Longa Fuamba, le secrétaire général de l'ARP : « Nous laissons la porte ouverte à tous les autres mouvements et toutes les alliances qui militent pour mettre fin à l'imposture et à l'occupation et au plan de balkanisation en cours. »
Pour l'heure, ce rapprochement est surtout symbolique, théorique, mais les trois formations le promettent, il sera suivi d'action.