Depuis le début de l’entrée en masse dans le Nord-Kivu des troupes envoyées en renfort par Kinshasa, c’est la première fois que le pouvoir congolais dit ouvertement son intention d’arrêter Bosco Ntaganda.
Ce mercredi matin, le ministre de la Défense refusait encore d’en parler. Mais un peu plus tard, le président de la République en personne, Joseph Kabila, a réuni les élus, les chefs coutumiers et les différents responsables de la province du Nord-Kivu dans un hôtel de Goma.
« Je veux arrêter Bosco Ntaganda parce que l'ensemble de la population souhaite la paix », a dit Joseph Kabila. Le président est présent dans l’est depuis lundi. Mercredi soir, il était attendu dans le Sud-Kivu. Pratiquement tous les hauts responsables de la sécurité du pays, du chef d’état-major de l’armée au chef des services de renseignement, se trouvent actuellement à Goma.
Plusieurs redditions ont été enregistrées dans les rangs des soutiens de Bosco Ntaganda. Reste à savoir maintenant quand et comment l’ex-chef rebelle, devenu général de l’armée régulière, sera interpellé et remis à la CPI.
Bosco Ntaganda a appelé à la rescousse tous ses hommes autour de lui. Tous ne l’ont pas suivi, mais on estime qu’il a encore les moyens de résister à une interpellation.