« On ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs », confie en aparté la présidente de la Cénit Béatrice Attalah après la cérémonie d’annonce du calendrier électoral partiel. Avant de fixer les dates, la commission veut que plusieurs aspects soient résolus notamment la révision des listes électorales pour que les résultats soient à l’avenir indiscutables.
La Cénit se donne jusqu’au 11 novembre pour finaliser cette étape. On sait donc déjà qu’il n’y aura pas d’élections avant cette date. La Commission électorale juge aussi prématuré d’annoncer un calendrier alors que l’arsenal juridique n’est pas en place. Elle attend que les lois spécifiques aux élections soient adoptées.
L’environnement politique est aussi pour quelque chose dans cette annonce différée. Il s’agit de laisser du temps aux parties prenantes pour qu’elles s’accordent sur ces élections qui doivent être acceptées par tous.
La Cénit renvoie donc chacun à ses responsabilités, elle appelle les partenaires internationaux à appuyer ces six prochains mois de préparation. Un calendrier plus complet devrait émerger au mois d’août.
Si certains observateurs y voient une manière diplomatique de repousser les élections à 2013, la présidente réaffirme qu’une élection cette année est encore possible techniquement.