Gabon : l’opposition demande à être impliquée dans la mise en place de la biométrie

Le débat sur la transparence électorale resurgit au Gabon. On se rappelle qu’en décembre 2011, une partie de l’opposition gabonaise a boycotté les élections législatives en raison de la non-utilisation de la biométrie. Cette fois-ci, c’est fait, cette technologie sera introduite, mais l’opposition a demandé, le 22 mai 2012, à être associée étroitement au processus. Le gouvernement n'est pas contre.

Depuis 2006, l'intégration de la  biométrie dans le processus électoral est demeurée l’une des principales revendications de l’opposition gabonaise. Maintes fois repoussée, l'arrivée de cette technologie est désormais irréversible au Gabon. Deux sociétés françaises, Gemalto et Sagem étaient en lice et c’est la première qui a été retenue. Celle-ci doit livrer un fichier électoral biométrique pour les élections locales de 2013.

Ce mardi 22 mai, l’opposition a rappelé à l’administration qu’elle ne veut pas être tenue à l’écart du processus. Ainsi, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, porte-parole, précise-t-il que, « maintenant que le pouvoir a daigné accepter l’introduction de la biométrie, réclamée depuis longtemps par l’opposition, nous lui demandons que toutes les parties -majorité, opposition, société civile- doivent prendre part à chaque étape de la mise en œuvre du programme de la biométrie ».

Nous allons associer toute la classe politique, répond le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou : « Nous n’écartons pas la participation de la classe politique de la majorité, comme de l’opposition. Je vais discuter avec tous et convenir d’un cadre assez formel pour qu’ils participent. Et j’en rendrai compte au président de la République ».

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