La réunion a duré plus de quatre heures, mais un accord a finalement été trouvé. Ils étaient une quinzaine de partis autour de la table, une coalition qu'il faut désormais appeler le Front politique pour la sauvegarde de la démocratie.
« Nous demandons l'annulation de ce Parlement, déclare Chalabia Mendjoubi qui dirige le Mouvement pour la jeunesse et la Démocratie (MJD). Nous proposons un gouvernement d'union nationale, plus une période transitoire pour qu'il puisse justement revoir la Constitution. Les partis politiques désigneront la nouvelle assemblée ».
Les contestataires refusent toute légitimité au Parlement actuel. Conséquence, ils boycotteront l’Assemblée nationale. Aucun de leur député ne siègera. Même si le symbole est fort, cette coalition politique n’a que peu de poids. Elle regroupe à peine 29 députés sur 462, car les grands partis de l’opposition en sont absents.
Lakhdar Benkhelaf, du Front pour la justice et le développement : « C'est un handicap. On a transmis l'invitation à l'Alliance, au parti du Front des forces socialistes, au Parti des travailleurs. Ces partis sont absents pour le moment. Automatiquement, ils ont un nombre important de députés (à l'Assemblée) . Les autres partis n'ont pas un nombre important de députés ».
La nouvelle session de l’Assemblée doit s’ouvrir le 26 mai. Les signataires, eux, promettent d’installer le même jour un Parlement populaire.