Contrairement à François Hollande, Laurent Fabius n'est pas un homme neuf sur le continent africain, même s'il n'en est pas un fin connaisseur.
Les mauvaises langues se rappelleront qu'en décembre dernier, il s'est rendu au Togo avant d'aller au Gabon en février comme invité de marque à des colloques. Il y a été reçu par les chefs d'Etat et on l'a vu à la télévision nationale gabonaise déclarer que les relations entre la France et le Gabon étaient « excellentes » et souhaité « qu’elles se développent dans le futur ».
Laurent Fabius, le mitterrandien, sera-t-il l'homme de la rupture ou fera-t-il le grand écart au nom du rayonnement de la France, entre les grands principes et la survie du pré carré ? La question se pose mais, pour un diplomate français, « Laurent Fabius n'est pas l'homme des anciennes pratiques ». Il n'est pas homme non plus à faire dans le « copinage ».
Quoi qu'il en soit, Laurent Fabius, par sa stature d'ancien Premier ministre, d'ancien président de l'Assemblée nationale, saura sans doute imposer sa marque et ne se laissera pas facilement dicter sa politique africaine par l'Elysée.