RDC : Ntaganda nie toute implication dans les affrontements dans l’est du pays

Le général Jean-Bosco Ntaganda affirme ne pas être impliqué dans les violents combats qui opposent, dans l'est de la République démocratique du Congo, l'armée à des mutins ex-membres de la rébellion dont il était chef d'état-major. Il dément également toute responsabilité dans les défections récentes de plusieurs officiers de l'armée et de soldats. Depuis dimanche et le début des combats dans la province du Nord-Kivu, plus de 2.000 Congolais, pour plus de la moitié des enfants, ont fui vers le Rwanda voisin.

S’exprimant en swahili, au téléphone avec un correspondant de l’AFP, le général Bosco Ntaganda dément être impliqué dans les affrontements entre les FARDC et les militaires qui ont fait défection. Il affirme être dans sa ferme dans le Masisi. « Ma hiérarchie militaire sait que je suis là, et m’a autorisé à y rester », dit-il, ajoutant que le président également sait où il se trouve.

Selon Bosco Ntaganda , « des mutins ont des revendications qui les poussent à déserter les rangs des FARDC », mais « je n’ai pas le pouvoir de les combattre, car je n’ai pas de fonction de commandement actuellement ».

Bosco Ntaganda réagit également au mandat d’arrêt émis à son encontre par la CPI, Cour pénale internationale. Il estime n’avoir rien à se reprocher. Il rappelle qu’il était seulement le numéro quatre dans le mouvement de Thomas Lubanga détenu à la CPI et reconnu coupable de crimes de guerre dans l’Ituri en 2002-2003. Il dédouane Thomas Lubanga qui selon lui « ne faisait que se défendre ».

Jusqu’à aujourd’hui, la situation de Bosco Ntaganda devant les autorités congolaises reste floue. Après avoir refusé de le poursuivre, le pouvoir de Kinshasa avait fait mine le mois dernier de vouloir l’arrêter. Mais depuis quelques semaines, on ne parle plus de ce projet.

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