Quelques ex-rebelles du CNDP, Congrès national pour la défense du peuple, intégrés dans l’armée nationale en 2009, sont redevenus des rebelles après leur désertion ; et tout se passe comme si le défunt CNDP voulait reconquérir le territoire qu’il occupait autrefois dans les collines du Nord-Kivu, plus précisément la région du Masisi.
Depuis la semaine dernière, les attaques contre les FARDC, l’armée régulière, se sont multipliées, avec une intensification dimanche. Dans l’état-major congolais, on minimise l’ampleur de ces attaques et on affirme regagner du terrain colline par colline.
Les combats se sont un peu calmés lundi, mais cela n’empêche pas les mouvements de population. Un millier d’habitants de la région a passé la frontière du Rwanda. D’autres sont descendus vers Goma, la capitale du Nord-Kivu. Ils fuient les combats, les tirs de canon.
Certains témoignages font état de tentatives de recrutement forcé des jeunes par les rebelles. Ces attaques sont-elles un dernier baroud des fidèles de Bosco Ntaganda, l’ex-chef d'état-major du CNDP, devenu général avant de reprendre le maquis ? Ou bien sont-elles le signe d’une renaissance du mouvement ? On ne le sait pas encore.
Ce lundi soir, le mouvement politique de l'ex-rébellion du CNDP a condamné les attaques des Forces armées contre les mutins. Les soldats qui ont déserté l'ont fait pour des « raisons sécuritaires », affirme le président national du CNDP, Edouard Mwangachuchu Hizi.