Ce sont sans doute les va et vient du colonel Gamou et de plusieurs de ses lieutenants dans cette zone frontalière qui ont suscité ces rumeurs. En fait plusieurs centaines d'hommes de l'officier malien sont installés à Labezanga, une localité du Mali proche de la frontière avec le Niger.
D'autres positions toujours dans cette zone seraient tenues par plusieurs éléments de Gamou. L'avant poste de Labezanga, situé sur l'axe routier qui mène à Ansongo et Gao, abrite essentiellement des populations Sonraïs, restées fidèles à Bamako. Le colonel Gamou se dit assuré du soutien de milices sonraïs Ganda Koy et de milices arabes, c'est ce qu'indiquent des sources diplomatiques régionales.
Il y a une dizaine de jours, l'officier malien a rencontré à Niamey des chefs traditionnels des diverses communautés maliennes et des élus participaient notamment à cette réunion : le vice-président de l'Assemblée nationale, du parti de l'Adema, des députés de Ménaka et le maire de Gao, villes tombées sous le contrôle des rebelles du MNLA d'Ansar Dine et d'Aqmi. A l'issue de la rencontre le colonel Gamou avait lancé un appel à la reconquête de ces villes.
Pour l'heure l'armée malienne ne semble pas en mesure de contre-attaquer au nord mais elle a ordonné à tous les soldats qui se trouvent encore dispersés au nord de se regrouper dans la ville de Mopti.