Les Soudanais du Sud installés au Nord sont confrontés à des difficultés concernant leur statut. La plupart d’entre eux sont considérés comme des étrangers, sans papiers, se trouvant ainsi sans aucune protection juridique. Pour pouvoir résider au Soudan, ces Soudanais du Sud doivent désormais se procurer, de la part des autorités de Khartoum, les documents nécessaires pour pouvoir s’enregistrer et obtenir un permis de résidence dans le pays. Mais, pour l’instant, la procédure reste très confuse. Difficile également pour ceux qui veulent rentrer au Soudan du Sud et qui doivent passer par les autorités de Juba pour obtenir la nationalité sud-soudanaise.
Autre problème : la reprise des affrontements entre les deux pays, qui est venue aggraver une logistique qui était déjà défaillante.
Jointe par RFI, Philippa Candler, déléguée adjointe du HCR à Khartoum, confirme le manque actuel de moyens de transport.
Prise en charge pour le retour en stand-by
En mars dernier, des représentants des deux Soudan avaient signé un « accord-cadre » garantissant aux ressortissants des deux pays la liberté de résidence, de mouvement et de travail de part et d’autre de la frontière. La reprise des combats est venue perturber l’application de cet engagement. Quant aux Soudanais du Sud qui veulent quitter le Soudan et rentrer chez eux, une majorité d’entre eux se trouve abandonnée.
Depuis la partition du Soudan, en juillet 2011, quelque 200 000 Sudistes installés au Nord depuis des décennies, ont regagné le Soudan du Sud. Aujourd’hui, ils sont environ 500 000 qui se trouvent toujours au Nord. Parmi eux, il y a ceux qui essaient de s’enregistrer pour partir et ceux qui sont entassés, depuis des mois, dans des camps à Khartoum et Kosti, à environ 300 kilomètres au sud de Khartoum, qui attendent de pouvoir traverser le Nil Blanc.