Dans le Nord-Kivu, les FARDC ont lancé une opération de traque de ceux que l’on appelle les « rebelles ». Ils sont pourchassés dans les régions de Rutshuru et de Kitchanga. La force d’action rapide a également été déployée dans le sud-Kivu ; et elle aurait repris le contrôle des abords de la ville d’Uvira, où la situation était plus calme hier, vendredi 6 avril, après les affrontements de ces deux derniers jours. Aucun bilan n’a été fourni par l’armée.
A Kinshasa, la communication des autorités reste minimale sur ces événements. Un communiqué du gouvernement parle « d’une sorte de psychose, créée par des troupes indisciplinées » qui érigent des barrages, et se contente d’appeler ces hommes au respect de la discipline sous peine de poursuites. Pas un mot sur ce qui est au cœur de cette montée de fièvre : une volonté d’arrêter l’ex-rebelle devenu général des FARDC, Bosco Ntaganda, pour le livrer à la Cour pénale internationale.
Certaines sources disent qu’il est retranché dans la région de Walikalé avec environ 250 hommes ; d’autres le disent à Goma. Accusé de crimes de guerre, Bosco Ntaganda avait été jusqu’aujourd’hui protégé au nom de la paix.