Huit juges suspendus pour des affaires de corruption, 44 magistrats sanctionnés et 650 avertissements. Ces chiffres du Conseil supérieur de la magistrature donnent une idée de l’étendue du problème. Tenter d’acheter un juge est devenu monnaie courante au Maroc où l’indépendance de la justice est un concept qui fait sourire.
Le nouveau ministre de la Justice, Mustapha Ramid, arrivera-t-il à changer la donne ? La réforme de ce secteur a été maintes fois annoncée. Les salaires des magistrats ont été relevés mais les pratiques ont la peau dure. Seule différence le seuil de tolérance des Marocains vis-à-vis du problème a baissé. Les médias en ligne relaient de plus en plus d’affaires comme ce rapport de la Cour des comptes qui dénonce une mauvaise gestion de la compagnie aérienne la Royal Air Maroc.
Enfin 4000 plaintes pour corruption ont été présentées devant la justice en 2011. Depuis octobre 2011, une loi protège les témoins et les victimes de ce phénomène. Il reste la deuxième étape, celle du jugement de ces affaires. Selon les associations, trop peu encore aboutissent à de réelles condamnations.