La chanson s’intitule « Les chiens de l’Etat » et circule déjà depuis plus d’un an sur internet. Les paroles racontent une arrestation et critiquent ouvertement les forces de l’ordre. Mais visiblement, c’est un clip qui accompagne la chanson qui a déplu à la police marocaine et motivé la plainte.
Dans ce montage photo apparaît un policier en tenue réglementaire, mais sa tête a été remplacée par celle d’un âne. Ailleurs, on voit des forces de l’ordre en train de matraquer des manifestants. Des images qui valent l’accusation d’atteinte aux fonctionnaires de l’Etat dans l’exercice de leur fonction, un crime passible jusqu’à trois ans de prison.
Vendredi après-midi, le rappeur a plaidé non coupable. Il affirme ne pas être l’auteur de ce montage. Il a demandé une libération provisoire, refusée par le juge. Résultat : ses avocats dénoncent un nouveau procès politique.
Le jeune rappeur, très critique dans ses chansons, dénonce régulièrement la corruption jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Pour sa défense, ce procès est une atteinte à la liberté d’expression.