Au Mali, le capitaine Sanogo annonce le rétablissement des institutions ce 1er avril

Au Mali, le capitaine Sanogo a promis, dimanche 1er avril, de rétablir la Constitution et les institutions, et de remettre le pouvoir aux civils. Dix jours après le coup d’Etat, le chef de la junte militaire au pouvoir s’est exprimé devant la presse, dans son quartier général de Kati, en banlieue nord de Bamako. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, émissaire du président Compaoré et médiateur de la Cédéao dans cette crise, était à ses côtés.

« Une ébauche » de solution à la crise politique malienne semble avoir été trouvée, après consultation avec la médiation burkinabè.

Aux côtés de Djibril Bassaolé, le capitaine Amadou Sanogo a pris l’engagement de rétablir, à partir d’aujourd’hui dimanche 1er avril la Constitution de 1992, ainsi que les institutions républicaines. « Toutefois, a expliqué le chef de la junte, compte tenu de la crise actuelle, le CNRDRE a décidé d’engager, sous l’égide du médiateur, des consultations avec toutes les forces vives du pays, dans le cadre d’une convention nationale, cela pour permettre la mise en place d’organes de transition, afin d’organiser des élections auxquelles la junte ne participera pas ».

Des ambiguïtés demeurent quant au retrait des putschistes

Un pas a donc été franchi aujourd’hui. Mais un certain nombre d’ambiguïtés demeurent. Le capitaine Sanogo n’a pas formellement annoncé son départ de la tête de l’Etat, ni quand cette convention nationale commencera. Commentaire d’un leader politique à l’issue de cette déclaration : « La junte fait du dilatoire, elle cherche à gagner du temps ».

Plus optimiste, un ambassadeur occidental, qui a rencontré ce matin le capitaine Sanogo, estime que les putschistes viennent d’envoyer un signal positif, qu’ils montrent leur intention de transférer le pouvoir le plus rapidement possible aux civils, davantage d’ailleurs à des technocrates qu’à des politiques, tout en continuant à s’occuper de la réforme de l’armée.

Cette annonce intervient à la veille de l'ultimatum de la Cédéao, qui doit imposer un embargo diplomatique et financier si l'ordre constitutionnel n'est pas rétabli.

 

 

 

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