Alors que les critiques sur le silence du gouvernement fusaient, son porte-parole, Nasser al-Manaa, annonçait l’envoi de 3 000 soldats et gardes-frontière dans la zone. Ils rejoindront les hommes de l’armée nationale et les ex-rebelles, arrivés de plusieurs régions de Libye.
Pour réagir à la situation sanitaire, très critique vu le manque de moyens médicaux dans le Sud, des ambulances supplémentaires et du personnel hospitalier ont été acheminés.
Nasser al-Manaa a également annoncé l’arrivée sur place d’une délégation ministérielle. « Cette délégation est chargée d’évaluer la situation, de répondre aux besoins et d’écouter l’opinion publique. Nous espérons que les autorités locales y participeront autant que possible ».
Rejetant des accusations de représentants toubous, le porte-parole du gouvernement a nié que le CNT (Conseil national de transition) et l’armée nationale aient pris part au bombardement du camp de Tayuri, au sud de Sebha, où les combattants toubous seraient retranchés, et où résident encore des membres de la communauté. Une communauté de moins en moins acceptée dans les villes du sud libyen, car un grand nombre est arrivé récemment des pays voisins, Tchad, Niger, pour s’installer.
Comme à Al Koufra, dans le sud-est libyen le mois dernier, les tribus arabes de Sebha accusent les combattants toubous de bénéficier de renforts armés, venus de leur pays d’origine, surtout depuis que le conflit libyen a fait de la région un marché d’armes à ciel ouvert.