Selon les estimations du ministère égyptien de l'Economie et de la Banque centrale de Tunisie, ces deux pays auront besoin, au cours des cinq prochaines années de 20 à 30 milliards de dollars pour améliorer les conditions de vie de leurs populations.
Depuis la chute du régime d'Hosni Moubarak, l'Egypte traverse une crise marquée notamment par une chute du tourisme et des investissements étrangers et le gouvernement cherche à obtenir une ligne de crédit de 3 milliards de dollars auprès du FMI.
La Tunisie a également été fortement touchée par la chute des revenus du tourisme et d'après l'économiste tunisien Mohamed Ben Romdhane, plus d'un an après la révolution, la situation économique et sociale s'est aggravée. Les régions intérieures ont été totalement abandonnées.
Situation différente en Libye qui bénéficie du très haut niveau des cours du pétrole. L'hebdomadaire The Economist prévoit une hausse de la croissance à 22% en 2012. D'après le magazine, le pays bénéficie du levier de la reconstruction et devrait s’ouvrir plus largement aux investisseurs à condition que cessent les fortes dissensions politiques internes.