La fragile situation économique et sociale des pays du printemps arabe

Les ministres de l'Economie des pays arabes se réunissent mardi 27 mars à Bagdad, deux jours avant le sommet de la Ligue prévue dans la capitale irakienne. L'occasion pour les ministres de faire un état des lieux de la situation économique et sociale. La Tunisie, l'Egypte et la Libye, dont les régimes ont été ersés en 2011, doivent faire face à de nombreux défis.

Selon les estimations du ministère égyptien de l'Economie et de la Banque centrale de Tunisie, ces deux pays auront besoin, au cours des cinq prochaines années de 20 à 30 milliards de dollars pour améliorer les conditions de vie de leurs populations.

Depuis la chute du régime d'Hosni Moubarak, l'Egypte traverse une crise marquée notamment par une chute du tourisme et des investissements étrangers et le gouvernement cherche à obtenir une ligne de crédit de 3 milliards de dollars auprès du FMI.

La Tunisie a également été fortement touchée par la chute des revenus du tourisme et d'après l'économiste tunisien Mohamed Ben Romdhane, plus d'un an après la révolution, la situation économique et sociale s'est aggravée. Les régions intérieures ont été totalement abandonnées.

Situation différente en Libye qui bénéficie du très haut niveau des cours du pétrole. L'hebdomadaire The Economist prévoit une hausse de la croissance à 22% en 2012. D'après le magazine, le pays bénéficie du levier de la reconstruction et devrait s’ouvrir plus largement aux investisseurs à condition que cessent les fortes dissensions politiques internes.
 

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