Depuis le lancement de l'opération « Lightning Thunder » -la troisième du genre- par l'armée ougandaise en 2009, les quatre États qui ont subi les exactions de la LRA travaillent en coordination. Cependant, ils n'ont toujours pas réussi à mettre la main sur le leader de la rébellion ougandaise, Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale.
L'armée ougandaise, qui avait reçu l'autorisation d'intervenir sur le territoire de la République centrafricaine, est restée en échec face au groupe armé de quelques milliers d'hommes, qui se déplace rapidement, en petits groupes. En revanche, les militaires ougandais ont réussi à se faire détester de la population locale qui leur reproche pillages et viols.
Si les attaques au Soudan du Sud, en Ouganda et RDC avaient nettement baissé au cours du dernier semestre 2011, elles ont en revanche repris en Centrafrique depuis le début de l'année.
La présence de conseillers militaires américains de l'Africom sur la base ougandaise d'Obo (RCA) a peut-être contribué à apaiser les relations entre les Centrafricains et les soldats de Kampala, mais les opérations de recherche de Joseph Kony n'ont pas encore abouti.
L'envoyé spécial de l'Union africaine pour la lutte contre la LRA, le Mozambicain Francisco Madeira, a indiqué à l'issue de la réunion de Yambio qu'une force conjointe de 5 000 hommes opérerait désormais à partir de trois bases : Bungu en République démocratique du Congo, Obo en République centrafricaine et Nzara dans le Soudan du Sud.
Depuis 1987, la LRA a tué des milliers de personnes, en a kidnappé près de 20 000 et a provoqué le déplacement de près 1,9 million Sud-Soudanais, Ougandais, Congolais et Centrafricains. En 2011, la LRA a été impliquée dans 278 attaques.