Même si on entend moins de coups de feu tirés en l’air, il n’y a toujours vraiment pas beaucoup de monde dans les rues de Bamako : des motocyclistes ça et là, des automobilistes civils aussi quand ce ne sont pas des militaires armés qui roulent à tombeau ouvert dans la capitale malienne sans respect du code de la route.
A Bamako, de très nombreuses stations d’essence sont restées fermées ce samedi. Un ressortissant allemand s’est fait braquer, son véhicule enlevé. Chanceux, il a pu plus tard récupérer sa voiture.
Au total, un difficile redémarrage des activités à Bamako au moment où les condamnations du putsch se multiplient. Dernière en date, à l’intérieur du Mali, celle de l’ordre du conseil des avocats maliens. Il condamne le coup d’Etat et exige le retour à l’ordre constitutionnel.
La commission nationale des droits de l’homme parle de son côté de « climat de terreur » instauré et demande « la libération des prisonniers politiques ». Et décidés à montrer à la junte qu'elle est dans une impasse, plusieurs partis politiques maliens ont formé ce samedi une alliance qui devrait s’entendre avec la société civile afin de rencontrer très rapidement le chef de la junte et lui demander de rendre son tablier.