La Libye attend avec beaucoup d'espoir une extradition de Senoussi vers Tripoli

Le sort de l'ancien chef des renseignements libyens, qui fait l'objet de demande d'extradition de la France et de la Libye et d'une demande de remise à la CPI, pourrait être scellé dans les prochaines heures. La Mauritanie aurait décidé de le livrer à la Libye. C'est ce qu'a indiqué mardi 20 mars 2012 au soir sur son compte twitter Moustapha Abouchagour, le chef de la délégation libyenne arrivée lundi à Nouakchott. Une information à prendre au conditionnel, car côté mauritanien, aucune déclaration officielle n'a été faite.

A 18h20 ce mardi 20 mars 2012, une phrase apparaît sur le compte twitter de Moustapha Abouchagour, le vice-Premier ministre libyen, chef de la délégation envoyée à Nouakchott pour convaincre les autorités mauritaniennes de livrer Abdallah al-Senoussi à la Libye plutôt qu’à la France ou à la Cour pénale internationale. «J’ai rencontré le président mauritanien et il a accepté d’extrader Senoussi vers la Libye», écrit Moustapha Abouchagour. Une phrase qui ne laisse pas de place au doute mais à considérer pourtant avec prudence car côté mauritanien aucune déclaration officielle n’a encore été faite. Toutefois une source proche de la présidence affirme «sur le principe l’extradition est acquise pour la Libye mais il n’est pas sûr que Senoussi soit transféré dès ce mercredi matin».

Une source diplomatique indique en effet qu’un avion en provenance de Tripoli est attendu dès ce mercredi pour repartir vers la Libye. La question est de savoir si, en plus de la délégation, Abdallah al-Senoussi sera à bord.

Ce mardi matin, les Libyens avaient rencontré le président Abdelaziz. Au terme de la rencontre Moustapha Abouchagour avait déjà fait part de son optimisme concernant une possible extradition d'Abdallah al-Senoussi vers la Libye, affirmant que le président mauritanien avait «promis du positif dans ce cadre ». Une source diplomatique proche du dossier se dit sceptique. C’est surprenant, le rythme de traitement du dossier paraissait plus tempéré, plus lent, explique-t-elle ; et elle ajoute : les propos du vice-Premier ministre libyen n’engagent pas la Mauritanie et le dossier ne sera clos que lorsque la décision du gouvernement mauritanien sera annoncée officiellement.

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