Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Alertés par des migrants en possession d’un téléphone satellitaire, les garde-côtes ont secouru en moins de 48 heures une centaine de migrants d’origine subsaharienne qui provenaient, à bord de deux embarcations de fortune, des côtes libyennes.
Sur le second bateau à la dérive au sud de Lampedusa, les garde-côtes ont découvert cinq personnes mortes durant la traversée. Plusieurs femmes très affaiblies ont dû être hospitalisées à Palerme et parmi les migrants, on compte également quatre enfants en bas âge.
En 2011, 49 000 migrants provenant des côtes tunisiennes et libyennes avaient débarqué à Lampedusa. Mais depuis la fin de l’été dernier, cette petite île n’avait plus enregistré de débarquement massif. Avec le retour du beau temps, le maire de Lampedusa redoute une nouvelle situation d’urgence avec tous les drames qui transforment la mer en cimetière.
Ces débarquements arrivent deux semaines après une visite à Lampedusa du ministre de l’Intérieur. A cette occasion, il avait déclaré que Rome avait entamé un dialogue avec les pays d’Afrique du Nord pour mettre au point des actions conjointes de prévention et de contrôle des côtes.