Pourquoi changer une équipe qui marque des points sur le front des urgences ?
Lors du premier Conseil des ministres du gouvernement Jeannot Ahoussou-Kouadio ce 14 mars, Alassane Ouattara a parlé de « l’important travail accompli en si peu de temps » pour expliquer le statu quo.
Evoqué dans les premiers mois de son arrivée au pouvoir, le terme d’hyperprésident resurgit, employé plutôt par l’opposition. Le maintien d’un nombre élevé de ministres est critiqué : une quarantaine en comptant ceux qui sont attachés à la présidence.
L’ex-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Coulibaly, rappelle que le numéro un ivoirien avait dit, pendant sa campagne, que la Côte d’Ivoire n’avait pas besoin d’un gouvernement pléthorique, indiquant que « c’est la première fois qu’un président de la République nomme son frère ministre chargé des Affaires présidentielles ».
Tené Birahima Ouattara était déjà aux côtés de son grand frère comme directeur des affaires administratives et financières. Mais son titre actuel fait craindre une hyperprésidence exercée en famille.
En revanche, Mamadou Coulibaly reconnaît que c’est la faute du régime présidentiel inscrit dans la Constitution ivoirienne. Le secrétaire général à l’intérim du Rassemblement des républicains (RDR), le parti présidentiel, fait le même constat. Selon Amadou Soumahoro, le président Ouattara « ne fait que se conformer à l’esprit et à la lettre de la Constitution ».