Les «indignés» font entendre leur voix en Angola

En Angola, une partie de la jeunesse est en émoi. ce samedi, deux manifestations de jeunes, à Luanda la capitale et à Benguela, ville au sud-ouest du pays, ont été dispersées par la police dans la violence. Selon les organisateurs des manifestations, on compte des dizaines de blessés. Les forces de police n’ont pas souhaité commenter les événements. Depuis environ un an, ces actions se multiplient à Luanda pour réclamer la démocratie et le départ du président José Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis 32 ans.

Avec notre correspondante à Luanda

Ce mouvement n’a pas de nom, ni de leader désigné. Mais on connaît l’identité de ses membres les plus actifs : les organisateurs des manifestations, Adolfo Campos et Mario Domingos, et les militants les plus célèbres, comme le très à la mode rappeur Luaty Beirão.

Ces figures du mouvement rassemblent des jeunes d’une trentaine d’années pour beaucoup étudiants. Comme les militants du printemps arabe, les « indignés » angolais sont omniprésents sur internet via Facebook et Twitter.

Leur cheval de bataille : le départ du président José Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis 1979. « 32 ans c’est trop ! », répètent les protestataires au fil des manifestations organisées dans la capitale depuis mars 2011. Celles-ci restent cependant modestes en rassemblant, tout au plus, quelques centaines de personnes.

A ce ras le bol, s’ajoute la dénonciation de la corruption du régime et l’aspiration à une vraie liberté d’expression. Des demandes de plus en plus pressantes à l’approche des prochaines élections législatives, prévues en septembre.

Partager :