Pour les rebelles de l'Azawad, la question d’un cessez-le-feu pour tenir le scrutin présidentiel n'est pas à l'ordre du jour. La branche politique du MNLA qui circule entre Nouakchott et Ouagadougou planche sur sa réorganisation et sur une plateforme de revendications consensuelle, c'est-à-dire qui puisse être validée par les différentes composantes du mouvement, les militaires bien sûr mais également les représentants des différentes communautés du nord du Mali : Touaregs, Sonrai, Arabes et Peuls.
Un notable touareg qui suit de près cette remise en ordre au sein du mouvement estime que cette démarche est cruciale pour éviter une balkanisation du nord du Mali par des factions armées.
Les Suisses qui entretiennent depuis des années de bonnes relations avec les Touaregs du Mali ont été sollicités pour appuyer ce processus de réorganisation. Des diplomates helvètes ont récemment séjourné à Nouackchott et ont été reçus le 4 mars par les autorités burkinabè.
Quel schéma la rébellion va-t-elle privilégier ? Plusieurs options sont possibles : l'indépendance, l'autonomie ou la fédération. Reste à savoir quel sera à Bamako l'interlocuteur avec lequel négocier. Une équation à plusieurs inconnues puisque personne ne peut assurer que le 29 avril prochain les électeurs maliens pourront se rendre aux urnes pour élire leur nouveau président.