Ce qui semble à peu près certain c'est que la ville d'Aguelhoc a subi entre le 18 et le 24 janvier deux assauts rebelles. Un témoin, présent dans cette ville du nord du Mali le 24 en fin de journée, a vu dans le camp militaire les corps de soldats tués d'une balle dans la tête, d'autres avaient les mains liées.
D'autres cadavres de militaires se trouvaient, toujours selon ce témoin, à l'extérieur du périmètre de la caserne. Les soldats maliens qui avaient réussi à repousser le premier assaut n'ont pas pu résister au deuxième, faute de munitions et de renforts.
Les assaillants les ont-ils exécutés alors qu'ils se rendaient ? Ceux qui ont été entravés, sans doute les responsables du camp, ont peut-être subi des interrogatoires avant d’être abattus et même égorgés comme l'affirment les autorités.
Le MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, dément toute responsabilité et affirme avoir relâché les prisonniers d'Aguelhoc lorsque l'aviation a bombardé leur position et que ce sont ces bombardements qui ont tué les soldats.
Mais en ce cas comment expliquer les traces de balles dans la tête? Ces méthodes sont considérées comme une signature d'Aqmi. Le MNLA a t-il mené ces attaques avec des membres d'Aqmi dont certains figurent dans les rangs de divers groupes touaregs salafistes comme ceux de Yad Ag Ali ou d'Abdel Krim.
Avant hier l'agence de presse en ligne Nouakchott information indiquait que deux activistes mauritaniens ayant rejoint al-Qaïda au Maghreb en 2007 étaient morts dans ces combats d'Aguelhoc.