Hier encore, aucune information officielle n’a été donnée ni par les sous-officiers, rassemblés dans la caserne du Capsat, le Corps d'administration des personnels et services de l'armée de terre ni par les autorités militaires qui négocient.
La situation est restée calme durant cette journée rythmée par les rumeurs d’arrestations, de récupération politique. En fin d’après-midi, un communiqué est transmis aux journalistes. Mais c’est un petit papier fraîchement imprimé, non signé. Il appelle tous les militaires à se rassembler au camp ce mercredi 7 mars, et il invite le ministre des Forces armées à venir avant midi.
Joint par RFI, le ministre ne croit pas en ce document. Il affirme même que le sujet est clos, qu’un accord a été trouvé avec les sous-officiers pour la réduction de leurs impôts. Et il explique ce mouvement par une simple erreur de calcul commise par les techniciens du ministère.
Des sources proches des sous-officiers assurent au contraire que les revendications n’ont pas été entendues et que le mouvement se poursuit. La question est de savoir si les éléments les plus virulents s’imposeront au sein du mouvement.
Interrogé sur le sujet en fin de journée, le Premier ministre Omer Beriziky affirmait que les autorités cherchaient encore une solution négociée entre responsables militaires et sous-officiers.