Le chef de la diplomatie algérienne en Libye pour parler sécurité

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, était à Tripoli le 5 mars. Une visite qui devait être dominée par les questions de sécurité. Au programme : rencontre avec son homologue ainsi qu'avec le président du CNT Moustapha Abdeljalil et le Premier ministre Abderrahim El Keib. Il s'agit de la première visite d'un officiel algérien depuis le déclenchement de la révolution libyenne. Pour cause, l'Algérie a mis beaucoup de temps à reconnaître le Conseil national de transition comme représentant de la Libye. Elle a même été accusée de soutenir jusqu'au bout le leader libyen déchu.

Le CNT, Conseil national de transition, alors naissant, accusait Alger d’un silence complice de la répression du peuple libyen par Mouammar Kadhafi. Aujourd'hui, changement de ton à Alger qui n’a reconnu le CNT qu’après la chute du régime Kadhafi et présenté par le président Abdeljalil comme une amie de la révolution libyenne :

« La position de la Ligue arabe, qui fut primordiale pour l'adoption de la résolution de l'ONU et la légitimité internationale, a été soutenue par l'Algérie. Et les autorités libyennes n'oublieront pas ce soutien du peuple et du gouvernement algériens ».

Dernièrement pourtant, le chef du CNT avait menacé de rompre ou de revoir les relations diplomatiques avec les pays voisins qui refusent d’extrader des membres ou des soutiens de la famille Kadhafi. Mais le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci s’explique et se veut rassurant :

« Nous avons accueilli les Kadhafi, et ils sont encore en Algérie pour des raisons humanitaires. Mais il n'est pas pemis à cette famille, de toucher un cheveu de notre soeur la Libye. C'est un des engagements de l'Algérie ».

Que fera Alger des Kadhafi ? Pas de réponse. L’heure est à la reprise du dialogue entre les deux pays surtout dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des frontières, au programme d'une réunion de plusieurs ministres de la région prévue le dimanche 11mars.

Partager :