Ce vendredi 24 février, l’attaque s’est déroulée en fin de journée et elle aurait duré près de deux heures et demie. Selon des témoignages concordants, plusieurs hommes armés auraient encerclé la prison de Gombe, au nord-est du Nigeria, en tirant et en activant des charges explosives.
Faute de parvenir à prendre d’assaut l’édifice, ils s’en seraient alors pris au commissariat de police situé de l’autre côté du rond-point, non loin du palais de l’Emir. D’après la police, douze personnes ont péri dans l’incendie du bâtiment (dix civils et deux agents) et cinq personnes ont par ailleurs été blessées.
Ce n’est pas la première fois que Gombe est le théâtre de violences. En deux mois, la ville a essuyé quatre assauts, mais aucun de cette ampleur. Pour l’heure, l’attaque de vendredi n’a pas été revendiquée mais les soupçons se portent sur la secte islamiste Boko Haram. Il y a une semaine le mouvement fondamentaliste avait mené un raid quasi similaire contre la prison de Kogi, au centre du Nigeria, libérant 119 détenus.
Lors des attaques conjuguées de Kano le 20 janvier dernier, et qui ont fait 185 morts, Boko Haram aurait perdu beaucoup de ses membres. Il est donc fort probable que, depuis, le mouvement cherche par tous les moyens à augmenter ses effectifs.