Au Nigeria, Boko Haram revendique l'attaque d'une prison de l'Etat de Kogi

Selon les autorités nigérianes, les assaillants armés ont attaqué mercredi 15 février la prison de l'Etat de Kogi dans le centre du pays à coups d'explosifs et libéré la centaine de détenus qui s'y trouvaient. Qui sont les auteurs de cette attaque ? C'est encore la confusion, même si ce jeudi un porte-parole présumé du mouvement islamiste Boko Haram en revendique la paternité.

Boko Haram revendique ce raid sur la prison de Koton Karifi, par la voix d'un certain Abu Qaqa, se présentant comme son porte-parole. A l'en croire, l'opération visait à libérer 7 membres du groupe islamiste.

Au total, 119 détenus ont pu s'échapper mercredi soir. D'après les services pénitenciers, des hommes armés ont fait sauter les portes de la prison à coups d'explosifs, puis ils ont ouvert le feu, tuant un gardien, et libéré les prisonniers.

Les représentants de l'administration pénitentiaire joints par RFI affirment que 25 détenus ont été rattrapés depuis. Ils se refusent surtout à voir la main de Boko Haram derrière cet assaut. Selon eux, aucun de ses membres n'étaient emprisonné dans cette prison et ils accusent plutôt le grand banditisme.

Mais Boko Haram a déjà mené un assaut de ce genre. En 2010, dans l'Etat de Bauchi dans le nord, les islamistes avaient fait s'évader 700 détenus. Et puis le groupe a perdu des hommes lors des derniers affrontements de Kano, et il aurait tout intérêt à renforcer ses effectifs avec des prisonniers.

Ceci dit, les islamistes radicaux n'ont jusqu'ici jamais lancé une opération d'une telle envergure si loin de leurs bases dans le nord du Nigeria. Ils ne sont jusqu'ici jamais descendus plus bas qu'Abuja, la capitale fédérale, où ils ont attaqué les locaux de l'ONU, il y a six mois.

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