Abdul Qaqa ou pas, les informations émanant des autorités nigériannes sont confuses.
Plusieurs membres des services de renseignement assurent, sous couvert de l’anonymat, avoir arrêté un des principaux porte-parole de la secte islamiste Boko Haram. Pour certaines personnes interrogées par RFI, le porte-parole présumé de Boko Haram aurait été pris mercredi dans la ville de Kaduna. Pour d’autres, il aurait été intercepté au cours d’un raid à Maiduguri, là où se trouve le fief du mouvement, tandis que d’autres sources indiquent être actuellement en train de vérifier l’identité exacte du présumé porte-parole.
Il faut dire que le dénommé Abdul Qaqa n’est jamais apparu en public, en tous les cas pas sous cette identité. Depuis quatre mois c’est lui qui a porté le message du groupe fondamentaliste auprès des journalistes lors de conférences téléphoniques.
Le gouvernement sous pression
Alors, effet d’annonce des autorités nigérianes ou prudence de rigueur ? Depuis les attaques conjuguées de Kano qui ont fait au moins 185 morts le 20 janvier dernier, le gouvernement est sous pression. Les populations l’accusent d’être incapable de garantir la sécurité dans le pays.
Dans le même temps, il va de soi que garder le secret sur une arrestation est un moyen d’extorquer un maximum d’informations pour déjouer d’éventuelles attaques à venir.