Une semaine après sa tournée au Sahel, Henri de Raincourt est venu à Alger, surtout pour rassurer. « La France n’entend pas se substituer aux efforts de médiation algériens », a-t-il répété, à l’issue de son entretien avec Abdelkader Messahel, le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines.
Les deux responsables n’ont pas souhaité s’exprimer devant l’ensemble de la presse, mais ils ont dit quelques mots à la radio algérienne. Henri de Raincourt a ainsi rappelé les trois objectifs de la France : « La France est en pleine convergence de vues avec l’Algérie. D’une part, nous sommes pour le respect et l’intégrité territoriale du Mali, pour le maintien du processus électoral. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat ».
Pour Abdelkaker Messahel, l’Algérie est sur la même ligne : « Nous avons, disons, une convergence de vues, et je crois que la partie française pourra apporter une contribution substantielle dans le processus qui a été engagé, entre le gouvernement malien et la rébellion touarègue à Alger ».
Les deux responsables ont donc convenu que le processus entamé à Alger début février pour une solution politique, était la bonne stratégie. Mais ils n’ont rien dit sur une prochaine concertation entre les rebelles et Bamako.