Convergence de vues entre l’Algérie et la France sur la situation au nord du Mali

« La situation telle qu'elle évolue aujourd'hui dans le nord du Mali est sujette à préoccupation », a affirmé Henri de Raincourt à Alger lundi 20 février. Le ministre français de la Coopération s’est entretenu avec Abdelkader Messahel, son collègue algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines. Abdelkader Messahel l’a assuré d’« une convergence de vues, et que la partie française pourra apporter une contribution substantielle au processus qui a été engagé entre le gouvernement malien et la rébellion touarègue à Alger ». Le ministre français de la Coopération s'était auparavant rendu en Mauritanie, au Niger et au Mali.

Une semaine après sa tournée au Sahel, Henri de Raincourt est venu à Alger, surtout pour rassurer. « La France n’entend pas se substituer aux efforts de médiation algériens », a-t-il répété, à l’issue de son entretien avec Abdelkader Messahel, le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines.

Les deux responsables n’ont pas souhaité s’exprimer devant l’ensemble de la presse, mais ils ont dit quelques mots à la radio algérienne. Henri de Raincourt a ainsi rappelé les trois objectifs de la France : « La France est en pleine convergence de vues avec l’Algérie. D’une part, nous sommes pour le respect et l’intégrité territoriale du Mali, pour le maintien du processus électoral. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat ».

Pour Abdelkaker Messahel, l’Algérie est sur la même ligne : « Nous avons, disons, une convergence de vues, et je crois que la partie française pourra apporter une contribution substantielle dans le processus qui a été engagé, entre le gouvernement malien et la rébellion touarègue à Alger ».

Les deux responsables ont donc convenu que le processus entamé à Alger début février pour une solution politique, était la bonne stratégie. Mais ils n’ont rien dit sur une prochaine concertation entre les rebelles et Bamako.

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