Dans un pays miné par les guerres claniques, sans gouvernement effectif, cet accord a pour ambition de remodeler la vie politique locale. S'il est appliqué, la Somalie deviendra un Etat fédéral où les régions semi-autonomes du Puntland et du Galmudug seront reconnues en tant qu' Etat à part entière.
La nouvelle chambre basse sera composée de 225 députés nommés par les chefs traditionnels assistés des membres de la société civile. La chambre haute, elle, sera composée de 54 anciens.
Toujours selon les termes de cet accord, le nouveau Parlement permettra une meilleure représentation des femmes puisqu'elles devront occuper au mimum 30% des sièges.
Problème avant même son application, cet accord exclu des acteurs clés de la vie politique somalienne. Le Somaliland, qui s'est autoproclamé indépendant, n'a pas participé à la réunion. Plus grave, les shebabs qui contrôlent une bonne partie du pays ont déjà promis de combattre les futures institutions.
Pour le porte-parole des insurgés islamistes, cet accord est « une trahison car il fait partie d'un plan de la communauté internationale pour ramener la Somalie à la colonisation ».
Prudent, l'ambassadeur britannique en Somalie a estimé que cet engagement est un pas en avant mais que les parties devront appliquer leurs promesses. Il est vrai que depuis près de vingt ans une dizaine d'autres accords ont été signés sans pour autant mettre un terme à la guerre civile.