Prévention qui progresse ou inquiétude particulièrement importante, cela faisait plusieurs jours que l’on savait que Giovanna allait durement frapper Madagascar. Dès lundi soir, un communiqué officiel exigeait que, dans les zones à risque, chacun se protège au maximum.
Cela n’a pas empêché le cyclone de faire des dégâts matériels, routes et électricité coupées, bâtiments détruits. Trente-huit écoles ont par exemple été décoiffées. Antananarivo a aussi été inondée par endroit et compte plus de 1 500 sinistrés sur les 10 000 déjà recensés dans tout le pays, et particulièrement sur la côte est.
L'on déplore déjà seize morts, dont la moitié à Brickaville, là où est entré le cyclone. Ce bilan devrait cependant s’alourdir, puisque pour le moment, à peine un quart des communes que l’on sait touchées ont pu donner des nouvelles concrètes, et que l’on ne sait pas encore quelles ont été les conséquences à l’ouest du pays.
C’est avec appréhension que l’on attend les prochains chiffres. Si Madagascar a l’habitude de panser ses plaies en cette saison cyclonique qui va durer jusqu’à avril, certains spécialistes redoutaient avant le passage de Giovanna qu'il ne soit aussi violent que Gafilo qui en 2004, avait tué au moins 363 personnes.