Afrique du Sud : le gouvernement n’envisage pas la nationalisation des mines

Le Mining Indaba, le plus grand salon minier du continent africain, s’est ouvert lundi 6 février au Cap, en Afrique du Sud. Cette année, les professionnels du secteur et les investisseurs sont un peu plus rassurés car le spectre de la nationalisation des mines s’éloigne. Une étude démontre en effet qu’une telle mesure serait contre-productive.

Nationaliser les mines ne serait pas une bonne stratégie, selon Trevor Manuel, le ministre sud-africain chargé du Plan. Exproprier les groupes miniers sans compensation ne serait pas constitutionnel et donc contraire à ce que réclame notamment la Ligue des jeunes de l’ANC, le parti au pouvoir.

Par ailleurs, le paiement de compensations serait tellement lourd pour l’Etat qu’il lui serait ensuite impossible d’investir pour améliorer la sécurité des mines ou les conditions de travail. C’est ce que le ministre a expliqué à la presse lors de l’ouverture du Mining Indaba. Et c’est également la conclusion à laquelle serait arrivée l’ANC dans une étude sur la nationalisation des mines.

Bien que l’étude en question ne soit pas encore publique, certaines informations ont commencé à sortir dans la presse. L’ANC serait en revanche favorable à une augmentation des taxes et des impôts dans le secteur minier alors que Trevor Manuel assure qu’il ne devrait pas y avoir de surprise dans ce domaine. La position du gouvernement en la matière n’est pas encore arrêtée. L’étude de l’ANC doit en effet être encore discutée en interne. Elle pourra, le cas échéant, devenir une politique officielle mais pas avant la fin de l’année.

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