Les explosions se sont produites ce vendredi aux alentours de 17h15, heure locale. Selon des témoins, une vingtaine de déflagrations ont été entendues en l’espace de quelques minutes.
De source diplomatique, il y a au moins un attentat-suicide. La police a confirmé que les attaques coordonnées s’étaient produites dans huit sites de la mégalopole du nord du Nigeria.
Des commissariats, les bureaux de l’immigration et le quartier des services secrets ont notamment été visés. A la suite des déflagrations, des échanges de tirs se sont déroulés entre assaillants et forces de l’ordre pendant plusieurs heures. Aucune revendication pour le moment mais les soupçons pèsent sur la secte islamiste Boko Haram.
Ces derniers mois le groupe a multiplié les attaques. Des attaques de plus en plus sophistiquées et de plus en plus fréquentes dans différentes localités du Nigeria.
Depuis les violences du jour de Noël qui ont fait 37 morts, Boko Haram a également entamé « une chasse aux chrétiens ». Jusque-là, la ville de Kano qui compte quelque 15 millions d’habitants, majoritairement musulmans, était épargnée par les attentats. Ce vendredi soir, le gouvernement de l’Etat a instauré un couvre-feu de 24 heures.