Avec notre correspondante à Lagos
La vie reprend lentement à Lagos. Le président Goodluck Jonathan a accepté de rétablir la subvention sur le carburant, avec un prix du litre d’essence abaissé de 30 %. Les syndicats ont suspendu la grève générale qui a paralysé le pays pendant une semaine, mais beaucoup de questions restent en suspens.
Quelle est la position des principales confédérations, après ce geste de la présidence ? Que se passe-t-il maintenant ? Un mouvement pour rien ou si peu. Suspension ne signifie pas arrêt définitif.
Dans le même temps, la grève générale représente un manque à gagner considérable pour chacun, et beaucoup tergiversent. Hier, en fin d’après-midi, les rues de la capitale économique étaient encore relativement vides, comparativement à la frénésie habituelle.
Dans quelques boutiques qui avaient ouvert leurs portes, confusion, scepticisme et colère étaient palpables. Depuis le 1er janvier, les prix des denrées de consommation courante ont été multipliés par deux, voire trois. Il est peu probable que les tarifs redescendent un jour, même avec la baisse du prix de l’essence.