Nigeria: la grève générale suspendue, les problèmes demeurent

La crise générée au Nigeria par la suppression d'une subvention de l'Etat au prix des carburants a connu un répit, hier, lundi 16 janvier. Le président Goodluck Jonathan a annoncé la baisse du prix du pétrole à la pompe, tout en maintenant la réforme qui a mis le feu aux poudres. Les syndicats, de leur côté, ont appelé à une suspension du mouvement de grève tout en espérant obtenir plus du gouvernement. Car les problèmes auxquels se trouve confrontée la population restent entiers.

Avec notre correspondante à Lagos

La vie reprend lentement à Lagos. Le président Goodluck Jonathan a accepté de rétablir la subvention sur le carburant, avec un prix du litre d’essence abaissé de 30 %. Les syndicats ont suspendu la grève générale qui a paralysé le pays pendant une semaine, mais beaucoup de questions restent en suspens.

Quelle est la position des principales confédérations, après ce geste de la présidence ? Que se passe-t-il maintenant ? Un mouvement pour rien ou si peu. Suspension ne signifie pas arrêt définitif.

Dans le même temps, la grève générale représente un manque à gagner considérable pour chacun, et beaucoup tergiversent. Hier, en fin d’après-midi, les rues de la capitale économique étaient encore relativement vides, comparativement à la frénésie habituelle.

Dans quelques boutiques qui avaient ouvert leurs portes, confusion, scepticisme et colère étaient palpables. Depuis le 1er janvier, les prix des denrées de consommation courante ont été multipliés par deux, voire trois. Il est peu probable que les tarifs redescendent un jour, même avec la baisse du prix de l’essence.

Partager :