En théorie, tout le monde respecte la même règle pour cette période de transition : la feuille de route de sortie de crise. Le document invite les partenaires à examiner « la possibilité de reprendre leur aide et coopération au développement ». La formulation est vague et permet à chaque organisation ou Etat d’apprécier à sa manière la situation.
L’Union européenne s’en tient pour l’instant à la préparation de programmes d’appui direct à la population. Il faudra attendre la mise en place d’un Parlement et d’un président élus pour voir la reprise complète de l’aide au développement.
Les Etats-Unis attendent aussi des élections avant d’envoyer un nouvel ambassadeur et de reprendre leurs programmes.
La Banque mondiale avait après le changement de pouvoir en mars 2009 opté pour la suspension de ses aides. Mais depuis 2010, les projets en cours ont repris, à titre exceptionnel. Il s’agit uniquement de programmes humanitaires ou bien jugés essentiels aux populations. L’aide budgétaire, elle, est toujours suspendue.
La France enfin, est certainement le seul pays à ne pas avoir réduit l’ensemble de ses aides depuis le début de la crise. Une enveloppe de 10 millions d’euros a été débloquée au mois de décembre en marge de la première rencontre officielle d’Andry Rajoelina à l’Elysée.