L’opération s’est déroulée dans le quartier de Luanda, dans le sud de la capitale, Bissau. Une équipe de l’armée y a été dépêchée à la recherche de suspects après l’attaque d’hier qualifiée de «tentative de coup d’Etat». Les forces de l'ordre ont échangé des tirs avec «un groupe de suspects» a déclaré à l’AFP le chef de cette équipe, un capitaine qui a également précisé qu’ils «étaient armés et ont ouvert le feu» sur ses hommes.
Des échanges de tirs ont été entendus dans le quartier de Luanda mais aussi dans le quartier d’Antula, dans le sud de la capitale. Lors de ces opérations de recherche, un soldat a été tué et deux autres ont été blessés dont un grièvement.
Par ailleurs, la maison d’un député du parti au pouvoir, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap Vert (PAIGC), a été totalement détruite au cours de cette opération de recherche. Le député Roberto Cacheu a été soupçonné, avec d’autres députés, d’appartenir au groupe de putchistes. Ils sont tous activement recherchés.
Pour l’instant, les autorités compétentes ne sortent aucun communiqué officiel. Celui sorti hier n’a parlé que des péripéties de ce coup d’Etat avorté.
Tentative de coup d'Etat ou volonté de purger l'armée ? C'est la question qui se pose en Guinée-Bissau après les évènements de lundi. Avec l'arrestation de l'un des hommes forts de l'armée, le contre amiral Bubo Na Tchuto, certains y voient la victoire des réformateurs, soucieux de purger l'armée en douceur.
Contacté par RFI, Vincent Foucher, analyste à l'International Crisis Group, considère que l’on pourrait y voir une sorte de renforcement du pouvoir civil.