Les pirates somaliens détiennent toujours 178 membres d’équipages

Depuis le début de l’année, selon le bureau maritime international, 231 attaques ont été répertoriées au large des côtes somaliennes. Alors qu’un pétrolier italien, le Canova, a été libéré jeudi 22 décembre au large des côtes somaliennes, le sort de 178 membres d’équipages, toujours aux mains des ravisseurs, reste préoccupant. Depuis le début de l’opération antipiraterie Atalante en décembre 2008, au moins 60 otages sont morts en captivité.

Cette année, 26 bateaux ont été détournés et 178 membres d’équipages sont encore en otage. Les responsables de l’opération antipiraterie de l’Union européenne, Atalante, qualifie cette situation de « tragédie humanitaire ».

Selon le numéro 2 d’Atalante, Christian Canova interrogé par RFI, le profil des pirates somaliens a changé depuis 2005 : « Le mythe du pauvre pêcheur devenu pirate a laissé place à "une véritable PME". »

Le contre-amiral évoque une « organisation criminelle avec des banquiers, des négociateurs, des investisseurs ». Et tous se battent pour une activité qui rapporte : les pirates somaliens ont engrangé quelque 80 millions de dollars l’année dernière. Leur butin pour cette année est estimé à 135 millions de dollars pour moitié moins de bateaux arraisonnés.

Et plus la surveillance des côtes somaliennes s'accroît, plus les rançons augmentent : on évoquerait une rançon de trois millions de dollars pour le pétrolier Sirius Star en janvier 2009.

Pour l'année 2012, l'avenir de l'opération suscite des inquiétudes : des responsables militaires européens se sont récemment alarmés du manque de moyens mis à leur disposition. Atalante fonctionne avec une flotte très réduite en cette fin d’année.

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