Passeront-ils les fêtes de fin d’année libres ? Détenue à Odienné, dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo et les prisonniers de Boundiali, notamment le Premier ministre du gouvernement Gbagbo post-électoral, Gilbert Marie Aké N’Gbo devraient être fixés ce soir, à l’issue de l’audience de la cour d’appel de la chambre d’accusation du tribunal d’Abidjan.
Une séquence purement judiciaire selon l’un des avocats de la défense, qui refuse de faire le lien avec la politique. Même si, après les élections législatives du 11 décembre, le pouvoir a souligné sa volonté de garder la main tendue à l’opposition, spécialement au FPI, qui avait boycotté les dernières élections. Et l’une des raisons de ce boycott, c’est justement le maintien en prison de dizaines de proches de Laurent Gbagbo.
Certains d’entre eux pourraient bénéficier aujourd’hui d’une liberté provisoire. Parmi eux des poids lourds de l’ex-majorité présidentielle. Vingt autres fidèles de Gbagbo, moins connus, ont bénéficié le 9 novembre de la liberté provisoire. Ils sont inculpés de détournement de deniers publics, concussion, atteinte à l’économie et pillage.
Des diplomates nommés par Gbagbo licenciés
La Côte d’Ivoire et le soupçon qui pèse sur le pouvoir du président Ouattara de se livrer à une chasse aux sorcières en laissant sur le carreau des diplomates nommés par le régime de l’ex-président Laurent Gbagbo. Le cas de la représentation ivoirienne aux Nations unies à New York, où une vingtaine de fonctionnaires ont été remerciés, a été évoqué hier à Abidjan.
D’autres ambassades seront concernées. L’ambassade parisienne devrait bientôt se retrouver avec 45 fonctionnaires au lieu d’une centaine.