La menace du gouvernement vise particulièrement les dirigeants de l’Union nationale, le parti dissous il y a près d’un an. Les cadres de cette ancienne formation politique de l’opposition, ainsi que d’autres petits partis, ont appelé leurs sympathisants à empêcher la tenue du scrutin qu’il juge non transparent.
Lambert-Noël Matha, secrétaire général du ministère de l’Intérieur : « Même si les pratiques démocratiques autorisent chaque citoyen à exprimer ses opinions sur les questions qui engagent la vie de la cité, cette même liberté ne saurait pour autant laisser la latitude à un groupe de citoyens à fouler aux pieds une de ses valeurs en empêchant d’autres citoyens d’exercer leur devoir civil ».
Le ministère de l’Intérieur rassure les électeurs sur les dispositions prises pour leur sécurité : « Le gouvernement rappelle aux uns et aux autres que l’organisation d’une élection ne sonne pas le glas de l’autorité et la forme républicaine de l’Etat et que celui-ci entend faire respecter l’ordre, la discipline et l’état de droit sous toutes ses formes en veillant particulièrement à l’application des dispositions légales en matière de libertés publiques auxquelles nous sommes tous soumis ».
Depuis quelques jours, policiers et gendarmes sont présents dans les principaux carrefours de la capitale.