A Libreville, la campagne électorale, qui a débuté le 7 décembre, se déroule presque dans une indifférence totale : pas de grands meetings ni de déploiement de banderoles. La ville est plutôt arrosée par les affiches relatives à la CAN 2012 dont le Gabon est le pays hôte.
Les candidats privilégient les petites causeries et les opérations porte-à-porte pour mobiliser les électeurs pas du tout pressés à récupérer leurs cartes de vote.
A l’intérieur du pays, la campagne est plutôt animée. Les plus grands duels opposent les candidats de la mouvance présidentielle. L’opposition engagée dans la bataille semble manquer de moyens. C’est le cas de l’Union du peuple gabonais (UPG) dont le charismatique leader Pierre Mamboundou est décédé en octobre dernier.
Pour leur part, les chefs de l’aile dure de l’opposition qui boudent le scrutin, pour manque de transparence, ne sont pas restés les bras croisés. Zacharie Myboto et ses alliés, sillonnent le pays pour appeler les Gabonais à aller à la pêche le jour du vote. Leur campagne ignorée par les médias d’Etat ne mobilise pas grand-monde.
Le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir est donc en passe de conserver sa majorité. Il occupe actuellement 82 sièges sur un total de 120 que compte l'Assemblée nationale.
L’unique enjeu du scrutin reste le taux de participation qui pourrait être faible.
La date de clôture de la campagne électorale est fixée au vendredi 16 décembre à 24h00, heure locale. Le scrutin sera ouvert le 17 décembre 2011 de 7h00 à 18h00.
Il s'agit des premières élections législatives depuis l'arrivée au pouvoir d'Ali Bongo.
La Cour constitutionnelle a refusé le 16 août 2011 de reporter les élections de 2011 à 2012 pour permettre l'introduction de la biométrie alors que les députés s'étaient mis d'accord peu de temps auparavant sur une loi de protection des données personnelles contenues dans ce procédé.