Avec notre envoyée spéciale à Durban, Anne-Cécile Bras
A Durban, tout est encore possible, même si les couloirs du centre de conférence se vident petit à petit au gré des avions des uns et des autres. Cet après-midi, une vingtaine de pays représentatifs des 194 nations membres de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques ont négocié pendant cinq heures sur les textes en cours.
Todd Stern, l’ambassadeur climat des Etats-Unis, a confirmé le visage fermé que c’était dur. Tout le monde est ensuite sorti pour débuter vers vingt heures une réunion plénière informelle où chaque pays, parmi ceux qui ont encore des représentants, discute des articles qui leur posent problème.
A partir de là, deux scénarios sont possibles : soit l’ambiance de la réunion en cours devient consensuelle et un accord pourrait rapidement être adopté, soit la situation se complique sur des sujets encore épineux comme la deuxième période du protocole de Kyoto ou l’engagement de tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à partir de 2020 et là il faudrait redémarrer des groupes de travail.
Le problème est qu’il n’y a plus assez de négociateurs sur place. Pour la plupart des pays, ceux qui restent ne sont plus les ministres, ils auront donc du mal à trancher.
La présidence sud-africaine de la conférence de Durban veut à tout prix un accord pour sauver la face mais la question se pose : jusqu’à quand les négociateurs minés par la fatigue vont-ils tenir ? De plus, un accord arraché dans l’urgence risque de créer de nombreuses frustrations.
Pour en savoir plus :
- L'avenir du protocole de Kyoto, l'ombre qui plane sur Cancun : RFI, 12-2010
- De Kyoto à Copenhague : des enjeux planétaires : RFI, 12-2009
- Le protocole de Kyoto, qu'est-ce que c'est ? : RFI, 11-2007
- Le réchauffement climatique pourrait atteindre 7° en 2100 : Le Monde