Le ciel s’éclaircit pour Andry Rajoelina. La France lui ouvre les portes de l’Elysée pour « une visite de travail ». Un symbole fort pour le président de la transition même si les autorités françaises refusent de parler explicitement de reconnaissance du régime. Deux accords seront signés, avec à la clé 10 millions d’euros destinés à l’aide au développement.
Deux ans et demi après sa prise de pouvoir qualifiée de « coup d’Etat » par la plupart des partenaires étrangers, Andry Rajoelina gagne peu à peu du terrain sur la scène internationale. Au mois de septembre, il avait pu prendre la parole à la tribune des Nations unies, c’était quelques jours après la signature d’un accord de sortie de crise proposé par la médiation internationale.
Cette feuille de route a conduit à la nomination d’un Premier ministre de consensus, ainsi qu’un gouvernement d’union nationale et un nouveau Parlement de transition, avec la participation de l’opposition.
Ces étapes franchies ont conduit l’Union européenne à décider lundi la reprise progressive et sous conditions de ses aides. L’Union africaine qui avait imposé des sanctions à des personnalités du régime doit se pencher demain sur le cas malgache.