Ces derniers mois, le CNT (Conseil national de transition) l’avait répété : s’il devait s’ériger en gouvernement ce serait sur les bases du respect des droits de l’homme. Il avait donné des signes de bonne volonté en mettant sur pied des commissions d’enquête notamment sur la mort suspecte de l’ancien numéro un libyen Mouammar Kadhafi.
Il avait aussi accueilli une commission d’enquête des Nations unies mise en place en février pour recenser toutes les atteintes aux droits de l’homme commises en Libye. Selon le procureur de la Coup pénale internationale, il n’est pas exclu, qu’à la lumière des recommandations du rapport de cette commission attendu pour mars, la CPI collabore avec les autorités libyennes.
Mais toujours, précise Luis Moreno Ocampo dans le respect de la souveraineté nationale : « Le CNT dit qu’il va s’en charger mais il y a tant de dossiers différents. Il faut un plan d’action. Certaines décisions peuvent être prises comme le renvoi des mercenaires dans leur pays d’origine mais il nous faut inclure tout cela dans une stratégie. La primauté est aux autorités nationales dès lors qu’elles sauront gérer tout cela ».
La forme exacte que pourrait prendre cette collaboration entre le nouveau gouvernement libyen et la CPI dépendra de deux éléments : d’abord la décision finale des juges de la CPI de prendre en main ou non le procès de Seif al-Islam Kadhafi et puis surtout la volonté dont feront preuve les nouvelles autorités pour enquêter sur tous les crimes commis en Libye ces neuf derniers mois.