Elections en RDC: craintes de fraudes et de cafouillages techniques

Cinq jours avant la fin de la campagne électorale en RDC, où le scrutin est prévu lundi 28 novembre, les principaux candidats à la présidentielle vont de ville en village à bord de leur avion de location. Mais l’ambiance n’est pas franchement à l’optimisme. Les candidats d’opposition dénoncent des tricheries, ceux du pouvoir craignent des contestations et les observateurs indépendants prédisent au moins des désordres.

La demande par l’opposition d’un audit du fichier électoral aura occupé le débat politique pendant plusieurs mois. Finalement cette vérification n’a pas été faite, et à cinq jours du scrutin, on sait maintenant qu’il est trop tard. C’est donc dans une atmosphère de méfiance que se déroulera cette élection.

Les listes d’électeurs, selon la loi, devaient être affichées devant tous les bureaux de vote un mois avant le scrutin. C’est loin d’être fait. Beaucoup d’électeurs ne savent pas où ils vont voter. On dénonce des bureaux de vote fantômes. Des achats de cartes d’électeurs.

Un journal parlait hier mardi de bulletins de vote cochés à l’avance. Difficile de faire la part de la réalité et du fantasme dans cet amas d’accusations. Toujours est-il que les gros efforts de persuasion du président de la Commission électorale n’ont pas porté leurs fruits. Même sans parler de fraude, les observateurs s’attendent à de gros cafouillages.

Le camp du président sortant est seul à afficher sa confiance dans le processus électoral, ce qui n’est pas pour rassurer l’opposition.

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