Avec notre envoyé spécial à Kinshasa
Beaucoup se demandent si les élections auront bien lieu lundi prochain 28 novembre car les avions de l’ONU, de l’Angola et de l’Afrique du Sud risquent de ne pas suffire pour distribuer urnes, isoloirs et bulletins dans les 63 000 bureaux de vote.
Pourtant, la campagne est lancée et tous les candidats font comme si on allait voter le 28. Les poids lourds ont loué des avions pour sillonner le pays. Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi se sont croisés à Goma, dans l’Est. Pas de rencontre de courtoisie mais pas de clash non plus entre militants. Vital Kamerhe et Léon Kengo Wa Dondo multiplient aussi les meetings dans les onze provinces du pays.
C’est quasiment une certitude maintenant, pour la présidentielle à un seul tour, il n’y aura pas de candidat unique de l’opposition. Quel sera le degré de transparence ? Le président sortant Joseph Kabila aura certainement les moyens de placer des assesseurs, des témoins comme on dit ici, dans chacun des 63 000 bureaux de vote mais, pour ses adversaires, ce sera certainement beaucoup plus difficile.
Peu de gens croient également en l’indépendance de la Céni, la commission électorale. Enfin, autre sujet d’inquiétude : les observateurs étrangers seront beaucoup moins nombreux qu’en 2006. Il n’y en aura aucun de l’ONU et deux fois moins de l’Union européenne.