Avec notre correspondant à Abidjan
Avant que le travail de la Commission ivoirienne ne démarre véritablement - on ne connaît pas encore par exemple sa méthodologie - ses membres viennent de bénéficier des expériences du Ghana, du Liberia, de la Sierra Leone et de l’Afrique du Sud.
Après ces discussions de trois jours avec les experts étrangers, la Commission dialogue, vérité et réconciliation repart avec 20 recommandations, la première étant de « démarrer le processus par les consultations les plus larges possibles en impliquant la société civile ».
Autres recommandations : « rechercher la vérité avec la plus grande détermination », établir un cadre de collaboration formelle avec les tribunaux, au niveau national et international ou encore « mettre les victimes au centre du processus ».
Aujourd’hui, près de deux mois après l’installation officielle de la Commission, les consultations les plus larges n’ont pas encore commencé. Mais selon son président, l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny, la Commission est déjà tous les jours sur le terrain à la rencontre des victimes.
Comme l’institution a besoin de moyens pour fonctionner, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU a dit que l’Onuci sera aux côtés de la Commission. Arnaud Akodjénou a laissé entendre que « chaque fois qu’il le faudra », la mission onusienne assurera le transport des commissaires, partout en Côte d’Ivoire.