C’est la première manifestation d’envergure de la Commission présidée par Charles Konan Banny depuis son installation officielle le 28 septembre dernier. Sur le volet de la justice transitionnelle, l’ancien Premier ministre ivoirien a précisé que la Commission veut s’inspirer des meilleures pratiques des Commissions Vérité qui ont existé ailleurs dans le monde, avec l’apport de 7 experts internationaux. Il sera aussi question des besoins d’assistance technique à la Commission ivoirienne.
Selon Charles Konan Banny, tous les Ivoiriens reconnaissent aujourd’hui la nécessité de leur réconciliation, mais ne savent pas comment y arriver. Longtemps connu pour être le pays de la paix et de la fraternité, la Côte d’Ivoire est face à un défi majeur à relever. « La terre des hommes est aujourd’hui la terre où la problématique du respect des droits de l’Homme se pose gravement », a souligné Konan Banny.
Sa Commission devra conduire les Ivoiriens au pardon. Mais il faudra passer par la phase de justice transitionnelle, parce que la Commission Vérité n’est pas un substitut aux poursuites judiciaires, selon le représentant du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Guillaume Ngueffa, qui a rappelé que « les Commissions Vérité ne sont susceptibles de réussir que s’il y a une véritable volonté politique de mener des enquêtes rigoureuses et de proclamer la vérité ».