Manifestation au Caire contre le pouvoir des militaires

La place Tahrir, au Caire, s'est de nouveau remplie ce vendredi 18 novembre 2011, neuf mois après la chute d'Hosni Moubarak. Des dizaines de milliers de personnes, en majorité des islamistes, se sont rassemblées pour critiquer la main mise des militaires sur le pouvoir de transition alors que dans dix jours débutent les élections législatives dans le pays.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

C’est à une vraie démonstration de force que se sont livrés les islamistes. A dix jours des législatives, ils ont massé place Tahrir : deux millions de personnes selon les organisateurs, deux cents mille selon les observateurs indépendants. Une démonstration de la puissance en organisation et en logistique des Frères musulmans et des salafistes qui ont amené de province dans des convois de cars et de minibus, le ban et l’arrière ban de leurs militants.

Leur revendication principale : le rejet d’un document gouvernemental fixant les principes de la future constitution. Les islamistes, favoris aux législatives veulent que le Parlement soit le seul maître de la rédaction de la nouvelle constitution.

Mais d’autres manifestations ont simultanément eu lieu sur d’autres places du Caire. Elles rassemblaient des dizaines de milliers de personnes appartenant à des courants révolutionnaires. Elles réclamaient le départ des militaires et la remise du pouvoir aux civils avant le mois d’avril. Les manifestations de ce vendredi ont par contre été boycottées par les laïcs, libéraux ou les partis de gauche.

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