Après un apaisement dimanche, les violences entre partisans de la majorité présidentielle et opposition ont repris de plus belle lundi. Cette fois, le Parti du peuple pour la reconstruction et la réconciliation et la démocratie (PPRD ), le parti du président Kabila est venu prêter main forte à l'Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec).
A trois semaines des élections générales prévues le 28 novembre, les deux mouvements accusent l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti d'Etienne Tshisekedi, de provocations à l'endroit du chef de l'Etat, et reprochent notamment aux militants de l'opposition d'injurier leur candidat, le président sortant Joseph Kabila.
Affiches de Kabila arrachées
Dimanche matin, un militant de l'UDPS a été arrêté et retenu au local de campagne du PPRD pour avoir arraché des affiches de Joseph Kabila. La réaction de l'UDPS n'a pas tardé. Et c'est à coup de jets de pierre que les militants des deux partis ont fini par en découdre. Le bilan est de plusieurs blessés de part et d'autre. Des vitrines de commerce ont été brisées, des passants ont été dévalisés avant que la police n’intervienne pour stopper les affrontements, à l'aide de patrouilles motorisées sillonnant la ville
Selon l'UDPS, cette violence résulte de la provocation de la majorité présidentielle, qui veut amener les militants d'Etienne Tshisekedi « sur le terrain de la haine et de la violence pour masquer leur difficultés électorales », à quelques jours des élections générales. L’UDPS a affirmé qu’un de ses militants était décédé des suites de ses blessures. Dimanche soir, le gouverneur du Katanga a lancé un appel au calme. Mais le calme revenu est tout relatif.